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badduky
23 septembre 2008

pas cette fois

C'est dur, de plus en plus gênant. je pensais pouvoir m'y habituer mais cela n'est pas le cas. A cause de l'utilisation de façon répétitive et prolonger de mes narines pour ma consommation quotidienne de cocaïne, me voilà devenu à moitié sourd, pour l'instant. irrémédiablement, d'après le toubib. J'ai mon oreille droite qui ne fonctionne plus à cause de mon nez. Quelle ironie du sort, moi qui ai arrêté maintenant depuis deux ans, ce poison. le médecin m'a expliqué de temps j'étais consommateur la substance me préservait et dopait mon organisme contre certaines maladies ou infections. Maintenant, je paye tous mes abus. A prix fort mais cela je m'en doutais. je vais aller en consulter un autre pour connaître son avis. nous sommes lundi et cela fait excatement trois jours que je reste cloîtrer dans ma chambre à écouter tous mes disques un par un, tous sans exception. Je redécouvre des titres que j'avais chanté et adoré à l'époque où tout me souriait. Des vagues de souvenirs me sont revenus de plein fouet, comme certaines odeurs qui vous déclenchent de fabuleuses images. Je tiens aussi à signaler, maintenant je suis enfin face à mes réalités, que je n'ai pratiquement plus d'odorat, cela depuis un certain moment. il m'arrive souvent que l'on me dise que cela sent bon ou mauvais et que j'approuve de la tête, discrètement car moi, je n'ai senti. non pas que j'ai honte ou peut-être que si mais que je veux pas devoir expliquer et admettre que mon odorat est défaillant. et cela toujours à cause de la drogue. maintenant que le médecin m'a diagnostiquer une otite chronique, je pense à refléchir sur les désavantages de mon handicap. j'adore la musique, j'adore écouter les gens parler, j'adore entendre le bruit des vagues, j'aime le murmure du vent caressant les feuilles des arbres. je pense et je réfléchir à tout ce que je vais perdre. je ne pourrai plus écouter ces moines bouddhistes qui chantent les louanges de la libération spirituelle, ces chants qui avaient le don de m'apaiser et de me tranquiliser. Comme cela est dur de perdre tous ces plaisirs. mais je m'y habitue de plus en plus et je ne baisserai pas les bras. pas cette fois.
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badduky
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