lettre pour JPC

mon cher et tendre JPC, mousson et chaleur, dépression et moiteur, perdition et torpeur. non, crie pas en lisant ces quelques mots. ce ne sont juste que des mots. Au fur et à mesure, chaque chose a retrouvé sa places, dans cette ville de chaos. Le bruit est incessant, les moto pétaradent et la pluie goutte chacun de mes pas dans cette ville si vieille et si jeune. Mon rôle est interprété à merveille, je joue au dandin que je ne suis plus. Dans ce théatre non virtuel, les comédiens y sont si cruelles, si réelles. Ils tournent et retournent sans cesse,tant qu'ils blessent jusqu'à l'ivresse la détresse que leurs yeux aveuglés par le paraître. Les plaisirs ici sont vaniteux, mondains. Dans l'air épicée coule une ambiance d'euphorie et de délicatesse, on y sent la fortune qui souvent n'hésite pas, cette habitude à se montrer comme la passe droit car ici ceux sont les relations et les recommandation qui est écoeurant et rend ainsi mon rôle et ces acteurs professionnels si détestables et délectables . Ils tournoient et valsent à chaque instant dans cette putain de ville, en cette saison de mousson. Je suis assis au centre de ce tourbillon, je sens si statique que je voudrais pouvoir moi aussi virevolter dans l'arrogance des mots et des manières mais je n'ai plus envie d'y faire. Je ne regarde plus l'horizon de bon coeur, de peur de perdre mes repères et par la même manière, me désespère moi même dans cette masse assommante d'indifférence snobinarde et qui nous ressemble de plus en plus, nous occidentaux, esclave servant de l'ultime culture de la consommation à gogo. Rien n'est cher, rien n'est hors de prix mai, ici out est à vendre même son âme, même son coeur (et se n'est pas qu'au sens figuré). je suis entrain de lire " la mécanique du coeur" de Mathias Malzieu ( chanteuse des dyonisos) aux éditions piment. Page 35, il pose ses mots: "Un jour de longs sanglots,je me suis rendu compte que boire des larmes apportaient du réconfort, sutout mélangées à un peu d'alcool de pomme mais il ne faut pas en prendre quand on est dans un état normal, sinon on ne parvient plus à être joyeux sans en boire et c'est le cercle vicieux, on arrête pas de pleurer pour pouvoir boire ses larmes." C'est une lettre pleine de mélancolie mais aussi pleine d'amour car tu es juste là près de moi. je sais que tu t'active au travail, Barcelone c'est pour très bientôt. mon rythme est pris, mon boulot est fait, je souries le matin mais arrivé le soir, je me sens si seul. je n'ai rien a partager avec personne excepté toi et je ne t'en remercierai jamais assez. je voudrai t'aider , t'encourager avec Alexandre mais je suis très mal placé pour te donner des conseils dans ce domaine. je peux juste te lire et te comprendre et prier pour que tu trouves la force pour être heureux, que se soit seul ou avec lui.( je puis peut-être un peu trop indiscret...) prends soin de toi et n'hésite pas à faire ce que tu as à faire mais je n'ai qu'un désir, c'est que tu saisisses la paix qui est dans ton coeur si généreux. duc ps/ mon appareil de photo vient de me lacher, les boules... mais je devrais en trouver d'autre, ici. ça serai un comble ça....lol